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Le 25 et 26 novembre 2023, s’est tenu le Fair Fashion Weekend organisé par Bubble Ethics chez Foound, un espace de co-working et d’événementiel durable que je vous ai déjà présenté dans des articles précédents (voir l’entrepreneuriat durable au féminin). Cet événement a permis de mettre en lumière des artisans de la slow fashion, un contre-courant de la fast fashion. 

Pourquoi la fast fashion est un problème écologique et social ?

La fast fashion est un concept qui a débuté dans les années 1990. Il s’agit d’un mode de production de vêtements accéléré proposant plusieurs collections par mois à petits prix, souvent de qualité médiocre. Ceci a encouragé une consommation toujours croissante de vêtements : 130 milliards ont été achetés par an dans le monde entre 2000 et 2014, et rien qu’en Suisse, chaque habitant acquiert environ 80 nouveaux articles par an (quatre fois plus qu’il y a vingt ans). De plus, ces vêtements ne sont souvent portés que sept ou dix fois et près de 80% de notre garde-robe n’est même jamais utilisé.  L’industrie de la mode est donc extrêmement polluante avec 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an !

De plus, les vêtements de la fast fashion sont produits dans des conditions sociales déplorables. Oxfam France a estimé que sur un t-shirt vendu en Europe à 29 euros, les ouvrières (car ce sont souvent des femmes, les exposants à des cas de harcèlement sexuel, la fast fashion est donc également un problème féministe) ne gagne que 0,18 euros pour un temps de travail de près de 12 heures !

Qu’est-ce que la slow fashion ?

La slow fashion est donc un contre-courant à la fast fashion qui émerge dans les années 1990 également. La chercheuse Kate Fletcher la définit comme “un ensemble de pratiques qui célèbrent la diversité de la production et de la consommation textile et la notion de plaisir, tout en prenant en compte les limites des ressources à notre disposition. Cela concerne tant le cycle de design, de production et de consommation d’un vêtement, que sa fin de vie.” L’idée est de promouvoir des vêtements de qualité avec des matières stables qui allongent la durée de vie d’où un prix parfois élevé. De plus, les employés sont rémunérés équitablement et travaillent dans de bonnes conditions, mettant en valeur un savoir-faire souvent local. Les valeurs de la slow fashion promeuvent une consommation consciente et limitée de la mode en proposant une production moins intensive et en moindre quantité , la transparence et la durabilité dans les modes de production.  

La slow fashion s’inscrit donc dans une démarche de consommation consciente et minimaliste, voire de contre-consumérisme, basé sur le besoin réel et non pas l’envie compulsive. Si cela vous intéresse, l’association Bubble Ethic soutient les artisans locaux et les créateurs éthiques dans le but de sensibiliser sur les modes de vie plus durables.

Ana

Foound est un espace de co-working, d’événement et de restauration basé sur la durabilité. Apprenez-en plus sur foound.ch