Quand la nature inspire l’art

Étiquettes

, , , , , , , ,

La nature offre de nombreux services écosystémiques tels que la stabilisation des sols ou l’irrigation, mais il existe un pan de services qui sont moins valorisés comme ceux culturels. La nature peut servir d’inspiration pour l’art, de l’architecture à la création de bijoux. Les artistes utilisent la nature pour ses ressources naturelles, l’intègrent dans leurs créations ou font passer un message écologique au travers de l’art. Par exemple, la céramiste Ana-Bélen Montero intègre des grains de céréales dans la porcelaine afin de laisser une trace esthétique. Mériadec Le Clainche fait des sculpteurs où l’oxydation naturelle fait partie de l’œuvre en elle-même.

La Nature offre de nombreux services, parmi eux, des services culturels.

Je vous présente deux exemples où la nature s’intègre parfaitement dans l’art. 

L’Art nouveau, l’art de la nature

L’Art nouveau est un courant artistique qui se développe pendant la Belle Epoque (fin du XIXe) en Belgique puis en France. Il se caractérise par des formes en courbe qui représentent des éléments naturels tels que des fleurs, des animaux ou des végétaux. Le mouvement s’inspire de l’arrivée de l’industrialisation de l’Europe et se prénomme ainsi à cause du nom de la galerie de Sigfried Bing à Paris qui en a exposé beaucoup. Il conteste la séparation entre les beaux-arts et les arts appliqués et donc entre l’ornement et la production industrielle. La surproduction amenait souvent un manque de beauté des objets que l’Art nouveau voulait apporter, alliant fonctionnalité et beauté. Les découvertes en zoologie et en botanique servirent d’inspiration pour les artistes de l’Art nouveau. On y retrouvera donc des cygnes au courbes élégantes, des créatures exotiques et provenant des fonds marins, mais également des monstres issus de la mythologie.

AETESIS, le bijoutier actuel de Foound

Plus récemment, de nombreux artistes ont continué de se servir de la nature comme d’une muse. AETESIS est un joaillier basé chez Foound qui crée des bijoux et des objets d’art unique en plus de promouvoir l’artisanat par le biais de vidéos explicatives. L’idée est d’apporter du réalisme et des formes naturelles en jouant avec les couleurs et des matériaux tels que l’émail ou le bois. AETESIS cherche à produire un style de bijou nouveau et se démarquer de la haute joaillerie qui ne jure que par les matériaux dits de luxe comme l’or alors qu’avec de la roche, de la pierre brute ou de la céramique, il est tout à fait possible de créer des pièces de joaillerie élégantes.  

Retrouvez AETESIS à l’espace Foound

Foound est un espace de co-working certifié BCorp et Fait Maison qui regroupe plusieurs acteurs de la transition écologique. 

On retrouve cette recherche de courbes élégantes de l’Art nouveau chez AETESIS en plus de vouloir mettre en avant des formes naturelles. La nature nous fournit de nombreux services écosystémiques et son influence artistique est une nouvelle raison de la protéger.

Ana 

La slow fashion vs la fast fashion

Étiquettes

, , , , ,

Le 25 et 26 novembre 2023, s’est tenu le Fair Fashion Weekend organisé par Bubble Ethics chez Foound, un espace de co-working et d’événementiel durable que je vous ai déjà présenté dans des articles précédents (voir l’entrepreneuriat durable au féminin). Cet événement a permis de mettre en lumière des artisans de la slow fashion, un contre-courant de la fast fashion. 

Pourquoi la fast fashion est un problème écologique et social ?

La fast fashion est un concept qui a débuté dans les années 1990. Il s’agit d’un mode de production de vêtements accéléré proposant plusieurs collections par mois à petits prix, souvent de qualité médiocre. Ceci a encouragé une consommation toujours croissante de vêtements : 130 milliards ont été achetés par an dans le monde entre 2000 et 2014, et rien qu’en Suisse, chaque habitant acquiert environ 80 nouveaux articles par an (quatre fois plus qu’il y a vingt ans). De plus, ces vêtements ne sont souvent portés que sept ou dix fois et près de 80% de notre garde-robe n’est même jamais utilisé.  L’industrie de la mode est donc extrêmement polluante avec 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an !

De plus, les vêtements de la fast fashion sont produits dans des conditions sociales déplorables. Oxfam France a estimé que sur un t-shirt vendu en Europe à 29 euros, les ouvrières (car ce sont souvent des femmes, les exposants à des cas de harcèlement sexuel, la fast fashion est donc également un problème féministe) ne gagne que 0,18 euros pour un temps de travail de près de 12 heures !

Qu’est-ce que la slow fashion ?

La slow fashion est donc un contre-courant à la fast fashion qui émerge dans les années 1990 également. La chercheuse Kate Fletcher la définit comme “un ensemble de pratiques qui célèbrent la diversité de la production et de la consommation textile et la notion de plaisir, tout en prenant en compte les limites des ressources à notre disposition. Cela concerne tant le cycle de design, de production et de consommation d’un vêtement, que sa fin de vie.” L’idée est de promouvoir des vêtements de qualité avec des matières stables qui allongent la durée de vie d’où un prix parfois élevé. De plus, les employés sont rémunérés équitablement et travaillent dans de bonnes conditions, mettant en valeur un savoir-faire souvent local. Les valeurs de la slow fashion promeuvent une consommation consciente et limitée de la mode en proposant une production moins intensive et en moindre quantité , la transparence et la durabilité dans les modes de production.  

La slow fashion s’inscrit donc dans une démarche de consommation consciente et minimaliste, voire de contre-consumérisme, basé sur le besoin réel et non pas l’envie compulsive. Si cela vous intéresse, l’association Bubble Ethic soutient les artisans locaux et les créateurs éthiques dans le but de sensibiliser sur les modes de vie plus durables.

Ana

Foound est un espace de co-working, d’événement et de restauration basé sur la durabilité. Apprenez-en plus sur foound.ch

Luxurious fashion in the most sustainable way

Étiquettes

, ,

The fashion industry is one of the most polluting sectors in the world, especially with fast fashion that encourages single use of cloth that will then be sent away in landfills in Africa. Water use is very high too, with about 10’000 to 20’000 litres for one kilo of cotton, and 0,5 billion of microplastic come from washing machines.  The Ellen MacArthur estimates that by 2050, the fashion industry would have consumed a quarter of Earth’s carbon budget. Considering that consumption of cloth is rising and that 75% are thrown away, the environmental impact is huge!

What about the luxury brands?

The luxury sector represents only a fraction (5-10%) of the fashion sector, but it has a significant influence on the industry (in 2019, their revenue reached 1’300 billions of euros , whether on setting trends or on changing the value chain. Luxury companies use rare raw materials that are expensive and whose extraction negatively impacts biodiversity. And just like fast fashion, they pollute water and the air. Hence, these companies cannot avoid the sustainability debate.

A case study: Elvis & Kresse

Elvis & Kresse is a sustainable and ethical brand of luxury fashion, certified BCorp that was founded in 2005 with the aim to reuse fire-hoses that would have ended up in landfills. They offer bags and homeware, designed with reused material (15 different). Later on, they pursued this recircle approach with parachute silk that can longer be used for safety reasons to become bags and wallets. Other reused materials are: 1) off-set printing blanket for raw material, 2) jute bags of green coffee that are often decorated that become strings and swing tags, 3) old shoe box for packaging, 4) the polymer coated foil of tea sacks that cannot be recycled for Elvis & Kresse packaging and brochures, and finally, 5) auction houses banners for lining of larger bags.

Additionally, half of their profits from the Fire-hose Collection goes to the Fire Fighters Charity, and another half of the Fire & Hide Collection, to Barefoot College.

Finally Elvis & Kresse collaborates with the Burberry Foundation to address the issue of 35’000 tonnes of leather wanted by European luxury brands. Elvis & Kresse reuses pieces of cut-out leather in their production. 

Elvis & Kresse demonstrates that luxury does not equal waste by putting material that would have been otherwise thrown away back into the production chain to produce elegant and sustainable bags and homewares. 

Ana

Ecoanxiété : le chamanisme, une solution ?

Étiquettes

, , , ,

L’écoanxiété est le mal-être causé par la prise de conscience de la crise climatique. J’en parlais dans un article précédent sur l’écopsychologie et une méthode pour transformer cette anxiété en action et réussir à vivre avec elle, est le Travail qui Relie, qui reconnecte avec la nature. À l’espace Foound, Saga Soekkkvabekk propose de vous immerger dans le chamanisme et ainsi vous reconnecter à la nature et à soi.

Mais d’abord, qu’est-ce que le chamanisme ?

Saga Soekkvabekk perçoit le chamanisme (ou shamanisme) est une pratique centrée sur la médiation entre les êtres humains et les Esprits qui peuplent ce qui est appelé en chamanisme “la réalité non ordinaire” ou “monde des Esprits”. Il s’agit d’une manière de communier avec la nature et les Esprits. Cette spiritualité fait partie des premières religions du monde et elle est basée sur l’animisme, l’idée que tout est vivant et à un esprit. Le chamane guide le participant et l’aide à se connecter à ses sensations corporelles, ce qui lui permet de s’ancrer dans le présent et dans un ensemble, car le chamanisme conçoit l’humain comme un tout corporel, émotionnel, mental et spirituel.

Il existe plusieurs méthodes telles que les instruments et vibrations sonores, la fabrication de tisanes pour mieux se connecter à la nature, le shapeshifting qui consiste à se projeter dans une forme animale, l’assainissmenent de l’astmosphère en brûlant des herbes, le voyage intérieur de type méditation pour révéler les traumatismes intérieurs, le capteur de rêves pour attraper les cauchemars etc.

Quel est le lien avec l’écoanxiété ?

Le chamanisme est donc une conception holistique de l’humain et qui cherche la guérison du corps et de l’esprit. Comme cité précédemment, le chamane aide le participant à s’ancrer, ce qui est souvent préconisé en cas d’anxiété comme dans les pratiques de mindfulness. Il se reconnecte à soi et à la nature pour ne faire qu’un avec elle. Comme Saga Soekkvabekk le déclare : “lorsque l’on est uni à la nature par définition on est uni à nos semblables et par définition également on est uni au tout dans le respect de toutes choses.” Le chamanisme perçoit le participant sous deux dimensions : verticale avec le corps, le mental et l’esprit, et horizontale avec la relation aux mondes animal, végétal et minéral. Le chamanisme retrouve le lien pour mieux aborder notre transition  vers un soi “plus apaisé et connecté avec l’environnement” et je dirais de manière générale avec la Planète Terre. Finalement, en se reconnectant à soi, on comprend mieux qui on est et quelles sont nos “couleurs internes” qui nous permettent de fleurir. Comme Saga Soekkvabekk le dit : “le chamanisme aide les personnes à se positionner afin d’aborder les choses en agissant dessus et non pas en les subissant.”

Le chamanisme aide les personnes à se positionner afin d’aborder les choses en agissant dessus et non pas en les subissant.

Pour finir, j’aimerais vous parler des services proposés par Saga Soekkvabekk. Retrouvez-le à l’espace Foound et sur son site internet : https://www.saga-soekkvabekk.com/activites.html 

Il propose des soins chamaniques qui réveillent la force de guérison de chaque humain, de prévenir les maladies, de rééquilibrer les énergies et les chakras, d’extraire les forces néfastes etc. 

Ana

[Opinión] Sobrepoblación y crisis climática

Étiquettes

, , , , , ,

Muchos políticos y muchas políticas hablan de la sobrepoblación (la famosa bomba P de los años 60) como causa de la crisis climática. Somos 8 mil millones de personas desde noviembre del 2022 y según estimaciones de la ONU, seremos 10 ò 11 mil millones en 2050. Lo que poco se dice es que el crecimiento de la población no será por igual en todas las regiones : habrá un aumento de 2.5 millones en los Países del Sur y una baja en los países ricos.

Como se sabe, el 50% de la población mundial emite el 80% de las emisiones de CO2, generalmente, los más ricos causan el mayor impacto con su estilo de vida. Si los 11 mil millones de personas vivieran como ellos, entonces, destruirián el Planeta en segundos.

Lea este artículo sobre la influencia de la élite sobre el debate climático.

Pero refiriéndose a la sobrepoblación, el mayo factor es la fecundidad que depende de la igualdad de género. En 2022, hay una media mundial de 2,2 niños por mujer (el nivel de reemplazo generacional). Esa tasa está estable, pero como vivimos más años de vida, la población crece. La educación de las mujeres es un factor que permite un mayor control de su fecundidad. Varios países ven su población retroceder, como Singapur con 0,9 niño por mujer y que tiene poca imigración, pero las mujeres acceden a estudios superiores. También, hay otro factor de igualdad de género que es el acceso al empleo y el equilibrio entre vida familiar y profesional. En Singapur, como en otros países, la ayuda para facilitar este equilibrio es mínima (guarderías, poco apoyo del padre etc.). Las mujeres saben que deberán renunciar al empleo cuando tengan hijos porque llevaran toda la carga mental. Por eso, buscan a un hombre que sea estable y que tenga suficientes ingresos para apoyar a la familia. Como es difícil encontrar tal pareja, las mujeres retrasan la primera maternidad. Búsquedas han concluido que entre más participen las mujeres en el mercado laboral, más niños tienen. La contracepción tiene poco efecto sobre la fecundidad. 

Se habla mucho de la sobrepoblación, pero puede que se alcance un punto de saturación y que la población se estabilice. Igualmente, se ha calculado que a partir de un cierto nivel de enriquecimiento, no se ganan años suplementarios de vida por la existencia del punto de saturación. Búsquedas han establecido que para varios indicadores de sostenibilidad, también hay puntos de saturación, por ejemplo, más emisiones de CO2, no conlleva más mejoras sociales. 

Definir si 8 ó 11 mil millones son demasiados para el Planeta es una apreciación moral y ética, pero no científica. Se podría teóricamente vivir con 11 mil millones de personas si se disminuyen drásticamente las emisiones de carbono y cambiamos totalmente nuestro sistema de producción y de consumo. Me asusta este enfoque sobre la sobrepoblación, porque evita de implementar acciones para reducir nuestro consumo excesivo y sobre todo, podría conllevar a un control estricto de la fecundidad cuya política sería siempre al desfavor de las mujeres y de sus derechos como la esterilidad forzada que se implementó en India en los años 70.

Ana

How the richest among the rich influence the climate debate – and not the way you think.

Étiquettes

, , ,

When one thinks about billionaires, one immediately has images of a lavish lifestyle including private jets, exotic food exclusively imported from far countries, and tons of luxurious clothes. A way of living that is undoubtedly polluting: the top 10% emits 50% of CO2 emissions in the world. Lucas Chancel, an economist, adds that the “main share of the top 1% of the population comes from their investments rather than from their consumption” (p.8, All quotes are freely translated from French, unless stated otherwise).  No one would mention climate actions as billionaires’ persona.

Yet, many rich entrepreneurs do invest in climate actions! Edouard Morena, Conference Lead at the University of London Institute in Paris, published this year a book “Fin du monde et petits fours: Les ultra-riches face à la crise” at La Découverte editions, where he analyses the rationale behind the billionaires’ engagement, how they invest in climate actions and influence the debate, and at what cost for all of us. 

First of all, the richest among the rich are impacted by the climate crisis. They came to realise what it meant for their lifestyle, but especially for their investments. To it, they respond in two different ways: 1) survivalist mode, building luxurious bunkers, 2) influencing the climate debate to act against the climate crisis, but in a way that profits them ultimately.

As Edouard Morena puts it, a new set of people travel the world to tell leaders how to fight climate change referred to as “climate glitteri”. Their argument is to move from a fossil fuel-based capitalism to a green capitalism that mitigate climate risks and thrive economic profits. This elite often comes from the tech Silicon Valley-kind of world and imposes technocentric solutions as Al Gore expressed it: “technoscience and capitalism (…) can solve the climate crisis” (p.27) while sitting at Apple’s Board.

Another important aspect of green capitalism is financial. The richest among the rich massively invest, and climate change puts their revenue at risk. Financing low-carbon technology buys a new and positive image of finance whose image was impacted by the 2008 crisis, through the concept of sustainable finance. The discourse is pretty simple: capitalism caused the climate crisis, but it can solve it too, we just need to restore it. With it, they legitimise their existence and the system that enriched them without questioning concepts of richness accumulation or power relations.

How does this discourse spread? Billionaires use the symbol of tech ambitious entrepreneurs perceived as heroic that will address the climate audience at environmental conferences and negotiations. A good example is Jeff Bezos, who after a trip to space, said he noticed the beauty of our planet and why we should save it without questioning the carbon emissions of the rocket that brought him to space!

Green capitalism translates into, for instance, sustainable finance, and lands buying for their carbon sinks, actions that hide the less glamorous issues surrounding the elites’ lifestyle. A common speech is “I can continue polluting by making several trips with my private jet because I compensate it with the lands I bought”. And when criticised, they divert it with overpopulation. As it has been studied, compensating will never cover for excessively polluting actions, this would come to say that eating a big chocolate cake is ok from a nutritious perspective because we ate an apple!

McKinsey has been a key player in spreading the green capitalism discourse. They have advised the biggest polluters and States. They reinforce it through publications and conferences to shape the government’s decisions, which turns this consulting firm into an opinion leader. They also approached NGOs, and former employees founded or worked for their climate foundations aligned with the discourse.

“McKinsey contributed (…) to direct the debate and to promote a technocentric vision, falsely apolitical of the climate issue; a vision that shines a light on private sector actors, discredit State intervention (…) and voluntarily ignore questions of justice and reparation”

(p.100)

Another significant aspect of the green capitalism discourse spread by elites is communication to convince the media, the scientists, and climate activists. Communication experts use strategies that tobacco, and fossil fuel industries had used to counter criticisms in the 1960s. They put the responsibilities of negotiation failures on the shoulders of whoever dared to question green capitalism, climate-sceptics or climate activists. The idea is to sell simplistic solutions proposed by billionaires rather than to present facts. They close the debate with the notion of “emergency”, creating a sacred union that cannot suffer any criticism. Finally, foundations take this vision and apply it to the organisations they fund. 

The elite’s discourse is not benevolent. First, the compensation discourse gives a good image of the richest and counters any attempts to change the system. Second, the State implements the solutions and gives tax reduction and favourable credits that will not then be invested in public services. Elites want the State to guarantee their investments in case of losses, and not to share it in case of benefits. As Morena stated it, it is “a hegemonic project focused on technoslutionism, market mechanisms and put the responsibility of risks and costs of the transition on collectivities; a project that gives a positive image and celebrates rich entrepreneurs (…) that put their interests of class before any other and the planet” (p.151).

How to bring democracy into the debate? Edouard Morena provides some answers during a conference at Alternatiba Léman: disobedience to break with the mainstream agenda, alternative fora, independent journalism to discuss different transition models. 

Edouard Morena’s book did make me realise how the climate debate is shaped. In my other blog CSRinfluencers, I analyse concepts of CSR and sustainable businesses. I thought that shaping the climate debate through the economic prism was a way to embark the private sector which would otherwise not be interested or cared about it. Though I find the topic very interesting, I am also aware that CSR is a transitioning program to a completely sustainable business model or even a new societal organisation, and should be considered as such by CSR experts and professionals. One must have the naivety of thinking they can change companies thanks to CSR as well as the sarcasm to know it will hardly happen, but it is worth a try. Economics can be changed to something different. It is the only science that sets the rules and expects the world to function accordingly, when, for instance, biology observes nature and the human body and then explains the rules. 

My last points are a criticism of Morena’s book. First is the lack of explanation on how the State bears the risks of the elites’ investments. Credits and tax reduction are mentioned, but not detailed. Finally, questioning the “emergency” as built by the elites to close the debate can be far-reaching for me, as I feel we are in a crisis, hence in an emergency state. Posing for a while to better discuss solutions may be needed, but at what cost for the Planet if, in the meantime, we continue polluting. 

Ana

Book: Morena, Edouard, Fin du monde et petits fours : Les ultra-riches face à la crise climatique, éditions de La Découverte, 2023.

Biodiversité en danger n°5 : La fabrique des pandémies

Étiquettes

, , , ,

En avril dernier, j’ai eu l’opportunité de voir le documentaire “La fabrique des pandémies” de Marie-Monique Robin qui est sorti en 2022, deux ans après la pandémie de Coronavirus. Ce que j’y ai appris m’a confirmé le lien fort qu’il existe entre notre bien-être et celui des animaux et de la planète.

Rapide rappel sur l’état de la biodiversité

De nombreuses espèces sont en danger d’extinction selon plusieurs recherches scientifiques et la Liste Rouge de l’UICN. Les oiseaux et les amphibiens sont les premiers touchés suivis des mammifères et les reptiles. Le taux de disparition des espèces s’est accéléré, comme le dit cette citation tirée de Futura Sciences :

« Au lieu de neuf extinctions attendues [entre 1900 et 2050], ce sont 1.058 espèces qui seront éteintes en 2050, (…). Les espèces qui s’éteindront durant ces 150 ans auraient mis 11.700 ans à disparaître avec un taux naturel d’extinction »

(citation tirée de Futura Sciences)

À titre d’exemples, les guépards étaient de 100’000 en 1900, ne sont plus que 7’000, et les orangs-outangs ont vu leur population chuter de 25% en dix ans. Du côté des océans, la moitié des coraux ont disparu et avec un réchauffement climatique de 1.5°C, au minimum 70% d’entre eux partiront également. Le requin à pointes blanches a perdu près de 95% de sa population. Deux causes majeures sont la déforestation et la perte des habitats. Les mammifères ont perdu 30% ou plus de leurs territoires. La surpêche et la surexploitation en sont évidemment d’autres causes avec la pollution chimique et la prolifération d’espèces nuisibles.  Pour la communauté scientifique, cette accélération de la disparition des espèces pose un véritable danger pour notre santé, car nombreuses d’entre elles nous protègent contre les virus.

ASemaphore, écologie, environnement, changement climatique, développement durable

Perte de la biodiversité et épidémie de pandémies

Il a été établi par le GIEC que nous ferons face à des pandémies plus fréquentes qui se propageront plus rapidement et qui auront un très fort impact avec plus de victimes. Il existerait près de 850’000 virus inconnus dans la nature qui pourraient infecter l’humain.

Selon le documentaire “La fabrique des pandémies”, les zoonoses sont en hausse depuis les cinquante dernières années. Il existe de nombreux facteurs comme manger de la viande qui est souvent la porte d’entrée à beaucoup de maladies, mais également déforester, par exemple, les arbres permettent de garder au sol la bactérie transportant l’ulcère du Buruli. En coupant les arbres, les oiseaux ont accès à l’étang et ils mangent les plus gros poissons, ne laissant que les plus petits responsables de véhiculer la bactérie. La lumière entre également plus facilement, les algues prolifèrent et aident à croître la bactérie. La charge infectieuse augmente. Détruire les habitats cause du stress aux animaux, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies, notamment la chauve-souris qui est un réservoir de virus. Ces virus transmettent souvent de la même manière : un animal sert de réservoir sans en être malade, une autre espèce sert de pont avec les humains et lui transmet le virus. Les animaux d’élevage servent souvent ce rôle à cause de la proximité génétique.

Un exemple parlant est la maladie de Lyme. La tique est le vecteur qui va s’attacher à la souris à la patte blanche qui entre en contact avec les humains. La densité de souris est plus grande dans les petites parcelles de forêts et les chances d’avoir des tiques infectées augmentent. Avec la disparition des prédateurs, les souris prolifèrent et la maladie également. Dans des espaces avec de nombreuses espèces différentes, il y a moins d’impacts des animaux réservoirs comme la souris, c’est ce qu’on appelle l’effet de dilution. Avec de nombreuses espèces, les vecteurs comme la tique sont détournés des réservoirs et peuvent s’attacher à des animaux non-compétents (qui ne transmettent pas le pathogène à l’humain). Malheureusement, les espèces les plus susceptibles de propager l’agent pathogène sont les mêmes qui prospèrent quand la biodiversité diminue. 

Avec cet exemple, nous comprenons bien que la santé humaine passe par la santé de l’environnement et des animaux. La biodiversité nous protège.

Ana

Retrouvez tous les épisodes de « Biodiversité en danger », ci-dessous :

El ecofeminismo une lucha climática y feminista

Étiquettes

, , , , , ,

En este día de los derechos de la mujer, quisiera explorar un término sobre el cual he leído mucho : el ecofeminismo.

La filosofía ecofeminista 

El ecofeminismo se define como la confluencia entre la ecología y el feminismo, y pretende luchar contra todo que impacta el medio ambiente y los derechos y el bienestar de las mujeres. El ecofeminismo analiza las creencias relativas al patriarcado que no solamente afecta a las mujeres, pero también explica la crisis climática actual. Su idea es de deconstruir conceptos de economía, producción y trabajo que son regidos por valores “masculinos de dominación y violencia”. Por su lado ecológico, se critica que los límites planetarios no se integren en las teorías económicas, y por su lado feminista, defiende los derechos de la mujer, conyuntamente, desmantelan el concepto que separa el humano de la naturaleza. Se busca una transformación radical a través de la eliminación de la dualización (hombre/mujer, naturaleza/humanidad) y de su jerarquía.

¿De qué temas concretos se ocupa el ecofeminismo?

El ecofeminismo se ocupa de varios temas, del papel de la mujer en la lucha climática, a la organización de ciudades más amigables, pasando por el rol tradicional de las mujeres como guardianes de la naturaleza, ahí tocando a la espiritualidad precatólica como el Wiccanismo (lea aqui en francès sobre el feminismo sagrado).

Historia y corrientes

El ecofeminismo existe desde varios años, pero fue la francesa Françoise d’Eaubonne que concibió en 1970 el término bajo su lema “el feminismo o muerte” que denunciaba el sexismo en la lucha climática y mencionaba el patriarcado en la destrucción ambiental. Se desarrolló en varios países, pero fue en los Estados Unidos que fue más presente, con un feminismo más radical y espiritual que ponía en evidencia la relación “natural” de la mujer con la naturaleza. En los años 1980, varias corrientes ecofeministas se crean y se conectan con otros movimientos sociales y ecológicos (justicia, derechos de los animales, neocolonialismo etc.).

Hay varias personalidades importantes del movimiento ecofeminista, por ejemplo, Ariel Salleh que era socialista; Agarwal que cuestiona las nociones de género y la división sexual del trabajo y la muy conocida Vandana Shiva.  La filosofía de Vandana Shiva, influida por la religión hindu, describe el principio femenino como base de un desarrollo sostenible que critica el modelo económico que destruye el medio ambiente en comparación con la agricultura tradicional basada en una relación con la naturaleza mucho más respetuosa. Se considera a la mujer como “cuidadora innata del planeta” y es agente de cambio que restaura la relación entre la naturaleza y la sociedad. En 1996, Karen Warren, inspirada por Rachel Carson, desarrolla la ética ambiental y se enfoca en los valores patriarcales de la sociedad que se deberían cambiar por valores “más femeninos” de reciprocidad, armonía, solidaridad e interdependencia.

Entre las varias corrientes, existen :  

  • El (eco)feminismo esencialista que subraya las cualidades de la mujer para crear la vida y su rol tradicional del cuidado de la naturaleza, dos cualidades necesarias para la lucha climática. Esta corriente se basa en la diferenciación biológica y sugiere que las mujeres se separen de las fuerzas masculinas que son más agresivas. Se critica el ecofeminismo esencialista por su excesiva concentración en la determinación biológica.
  • El (eco)feminismo espiritualista crítica el desarrollo occidental que causa injusticias y explotación. Se conecta la emancipación de la mujer con la conciencia ecológica.
  • El feminismo ecologista en si subraya las diferencias de clase o de origen étnico en la lucha ecofeminista, puesto que la relación de la mujer con la naturaleza o el patriarcado se ha vivido diferentemente. Defiende un ecofeminismo diverso que atribuye responsabilidades a los grupos que monopolizan los recursos.
  • El (eco)feminismo transformativo de Karen Warren se enfrenta al sexismo, al racismo etc. proponiendo de transformar esos valores patriarcales por ética fundamental, una visión diferente del humano, la expansión del feminismo en contra las opresiones, por espacios de debate sobre la diversidad de experiencias que viven las mujeres, y por la promoción de tecnología que ayuda a preservar el medio ambiente.
  • El ecofeminismo radical explica que la explotación de la mujer por el patriarcado proviene de la prehistoria dónde se impuso valores masculinos por encima de los femininos. Defiende que para luchar contra la crisis climática, se deben recuperar esos valores femeninos y su cultura.
  • El ecofeminismo liberal se basa en la teoría conservacionista de la naturaleza y que explica la crisis climática por el modelo económico industrial que explota los recursos naturales y la mujer por su rol “inferior” dado por el modelo actual.
  • El ecofeminismo socialista critica el patriarcado capitalista como causa de los problemas ambientales y de la explotación de la mujer.  Busca construir una sociedad igualitaria con calidad de vida que suprima las relaciones de dominación entre géneros y naturaleza.

En definitiva el ecofeminismo es la confluencia de la lucha climática y feminista, y su enemigo común es el sistema pateiarcado del cúal deriva el capitalismo actual. 

Ana

Les assemblées citoyennes pour le climat

Étiquettes

, , ,

L’association Extinction Rébellion Geneva (XR) a lancé une campagne de sensibilisation des citoyens et des partis politiques sur la mise en place d’assemblées citoyennes pour le climat. Que sont-elles et comment fonctionnent-elles ?

Une assemblée citoyenne implique les citoyens et citoyennes dans le débat et l’élaboration de décisions politiques sur des thématiques d’intérêt public.

Comment fonctionnent-elles ?

Les citoyens et citoyennes participants sont tirés au sort et constituent un panel représentatif de la société en termes d’âge, de genre, de niveau d’éducation etc… Ils sont d’abord informés par des experts et des parties prenantes et débattent dans un second temps aidés par des facilitateurs jusqu’à l’aboutissement de recommandations ou décisions qui devraient être légalement contraignantes. Les facilitateurs assurent que tous les participants puissent s’exprimer. Les acteurs externes tels que les lobbies ne peuvent influer sur les décisions prises par l’assemblée, parce que le processus est transparent et encadré par un conseil scientifique et un comité de surveillance qui s’assurent que les experts et intervenants soient équilibrés et présentent les différentes positions sur la thématique. Au final, l’assemblée établit une liste de recommandations avec le taux de soutien de chacune. Les présentations des experts et parties prenantes sont filmées et disponibles, et un rapport de méthodologie sera à produire par le groupe de coordination.

Pour plus d’information, référez-vous le guide de XR Lausanne disponible ici : https://xrlausanne.ch/wp-content/uploads/Guide-XR-sur-les-assemblees-citoyennes.pdf

Deux exemples : l’Irlande et la la ville d’Uster en Suisse

En 2012, l’Irlande a organisé deux assemblées citoyennes. Elles ont été constituées afin de remédier à l’impasse politique concernant des sujets tels que l’avortement, le mariage homosexuel ou le changement climatique. 99 citoyens et citoyennes plus un président issu de la cour suprême ont été sélectionnés assurant la représentativité. Les discussions ont été filmées et retransmises en direct. En 2017, l’assemblée chargée du climat a élaboré 13 recommandations appuyées par vote majoritaire, par exemple, 80% des participants étaient pour l’instauration d’une taxe sur les activités les plus polluantes en carbone. Ces recommandations ont influencé le plan d’action du gouvernement. 

La ville d’Uster à Zurich a aussi établi une assemblée citoyenne à l’initiative du canton. Vingt personnes ont été sélectionnées au hasard, parmi elles, Joelle Warthmann, une étudiante qui témoigne : “Nous avons débattu de manière très ouverte, chaque avis a compté. On comprend mieux ainsi ce qu’est concrètement la politique” [citation tirée de ProNatura]. Cette assemblée citoyenne a produit 44 mesures, dont par exemple, des sacs poubelle pour le plastique et la limitation de la vitesse à 30km/h dans les quartiers. La deuxième étape était de présenter les recommandations à cent personnes et au gouvernement d’Uster de les examiner.

Quels avantages ont les assemblées citoyennes ?

L’assemblée citoyenne devrait être organisée par le gouvernement, mais reste indépendante. Les partis politiques n’y sont pas représentés et les participants ne sont pas pressés par leur désir de réélection. L’assemblée citoyenne permet une meilleure représentation de la société et non pas des intérêts privés et des lobbys. La temporalité est sur le long terme et non basée sur les mandats, répondant aux besoins pour lutter contre la crise climatique. Les participants écoutent les experts et peuvent donc se forger leur opinion loin des enjeux de la politique. L’assemblée constitue donc un espace idéal de débat et d’échanges. Les compensations financières et l’offre de service de garde d’enfants assurent une égalité de participation à tous les genres et groupes sociaux. Finalement, les assemblées citoyennes donnent un vent de renouveau et de confiance au processus démocratique et aux institutions politiques, et permettent de rassembler divers individus pour plus d’ouverture et de cohésion.

Le Conseil Fédéral (en Suisse) a émis quelques doutes sur la constitution d’un conseil du climat. L’initiative parlementaire des Verts visant à instaurer ce conseil a été rejetée, car cela affaiblirait la position du Parlement en devenant une autorité concurrente, surtout sachant que les citoyens et citoyennes peuvent déjà intervenir via la démocratie directe. Une critique que dément le professeur Nenad Stojanović, spécialiste des processus de démocratie participative. L’assemblée serait plutôt un complément aux institutions existantes avec une meilleure représentativité alors qu’au parlement, beaucoup de groupes sont sous-représentés. Les citoyens et citoyennes se montrent intéressés par ces assemblées et le taux de réponse positive est de 10% en Suisse, ce qui serait supérieur à celui des autres pays.

Les assemblées citoyennes semblent être la solution à la crise climatique. Il ne manque plus que les instances politiques acceptent de les instaurer.

Ana 

La décroissance appliquée et sobriété volontaire

Étiquettes

, , , , , , ,

La décroissance a gagné en popularité depuis l’été dernier où les feux et les hautes températures nous ont rappelé que le changement climatique est déjà là. Ce terme regroupe une réalité qui va au-delà de réduire la croissance.

ASemaphore, climate action, learning, research, climate change, sustainable development

La décroissance questionne la mesure de performance de notre monde via le taux de croissance et demande de mettre un cadre à la productivité dans les limites planétaires, ce qui implique de ne pas chercher à tout prix à croître économiquement voire de réduire. Au-delà de “simplement” réduire, ce concept remet en cause l’idée selon laquelle la croissance est la solution à tous les problèmes sociaux et écologiques. En effet, il a été démontré que la hausse du PIB ne s’accompagne pas automatiquement d’une augmentation du bien-être. De plus, pour se soutenir, notre système capitaliste basé sur la croissance doit croître infiniment, ce qui n’est scientifiquement pas possible dans une planète aux ressources finies. 

Le concept de décroissance est apparu dans les années 1970 avec le livre de Nicholas Georgescu-Roegen “The Entropy Law and the Economic Process” et avec le rapport du Club de Rome sur les limites de la croissance. Il contrevient à l’idée de développement durable : pour Georgescu-Roegen, le concept de développement durable est nuisible, car il est possible de continuer de produire autant voire plus en préservant la planète grâce au progrès technologique tel que le recyclage.

Les défenseurs de la décroissance prônent une démarche volontaire de “simplicité”, qui rappelle l’idée de sobriété volontaire. 

La sobriété volontaire

La sobriété volontaire est une adepte de la modération. Elle vise à réduire sa consommation de biens et services ainsi que de l’utilisation de ressources naturelles tout en gardant un certain niveau de vie acceptable. Il s’agit d’améliorer son bien-être en consommant moins et de satisfaire nos besoins essentiels en utilisant moins de ressources. La sobriété volontaire apporte de nombreux bénéfices, par exemple, baisser le chauffage permet de réduire ses factures d’énergie. On retrouve donc la décroissance dans la sobriété volontaire, car les deux concepts cherchent à préserver nos ressources et à satisfaire nos besoins essentiels. La différence que je voie est que la sobriété volontaire est focalisée sur l’individu alors que la décroissance vise les systèmes économiques à l’échelle d’un Etat ou d’une entreprise (voir mon article sur les post-growth companies).

Comment appliquer la décroissance ?

Les solutions présentées par les défenseurs de la décroissance rejoignent celles proposées par la transition écologique. Néanmoins, il n’y a pas de cadre cohérent. Dominique Bourg admet que “Tout le monde tâtonne là-dessus depuis dix ans et on n’a pas encore la réponse. Le design d’une société compatible avec la durabilité de la Terre est quelque chose qu’on doit encore créer et qu’on n’a pas devant nous”. Voici tout de même quelques propositions intéressantes :

  • L’éco-conception et analyse du cycle de vie, 
  • La permaculture et l’agroécologie,
  • Une TVA différenciée en fonction de l’utilisation et de la nécessité, par exemple, taxer plus l’eau du lavage de voiture que celle qu’on boit,
  • Un quota carbon,
  • Une taxation des hauts revenus pour plus de justice sociale,
  • L’instauration d’un revenu universel,
  • La réduction du temps de travail pour s’investir dans l’art, la culture ou cultiver les relations interpersonnelles,
  • La low tech,
  • Les circuits courts, la seconde main,
  • La mesure du bien-être autre que par le PIB,
  • La démarche participative comme les assemblées citoyennes
  • Pour les entreprises, voir mon article sur les post-growth companies etc.

(Sources des actions : Youmatter et FranceTV)

Beaucoup de ces solutions sont déjà expérimentées à petite échelle. Le problème est de les propager au niveau d’un Etat. 

Il y a de nombreuses critiques venant principalement des apôtres de la croissance. L’une d’entre elles est celle sur le maintien de la pauvreté. La décroissance empêcherait les pays pauvres de se développer. Comme je le mentionne plus haut, un PIB qui croît n’amène plus automatiquement un meilleur bien-être. De plus, personnellement, les pays pauvres vont être également confrontés aux limites planétaires s’il n’y a pas une meilleure répartition de l’utilisation de ressources. Les défenseurs de la décroissance clament que leur doctrine s’appliquerait en priorité aux pays riches afin que les plus pauvres aient ainsi assez de capital naturel pour satisfaire leurs besoins primaires.

Finalement, la décroissance remet en question notre modèle capitaliste qui a pu amener des améliorations dans les conditions de vie, mais qui n’est plus applicable dans un monde où la résilience doit régner.

Ana

Je suis une chargée de projet en durabilité à la recherche d’opportunités d’emplois. Si vous désirez engager une personne engagée et compétente, contactez-moi !